mercredi 22 février 2012

Extrait de La Nuit, toutes les dames sont blanches

Avant d'attaquer les projets en cours, laissez-moi vous présenter La Nuit, toutes les dames sont blanches, une nouvelle parue dans l'anthologie Ghost Stories (tome 1), publiée aux éditions Asgard en octobre 2011, sous la direction de Thomas Riquet et Peggy Van Peteghem.


Même éditeur, mais pas tout à fait, puisque cette fois, c'est Peggy Van Peteghem qui a dirigé mon texte et non plus Thomas.
J'ai eu connaissance du thème de l'anthologie bien avant la date de rendu (même s'il ne s'agissait pas d'un appel à textes à proprement parler), ce qui m'a permis d'explorer plusieurs pistes différentes et de me renseigner (ce que je n'avais pas pu faire pour Sue3, et qui m'a manqué). Je voulais m'appuyer sur un fantôme habitant les légendes urbaines... mais lequel ? 
C'est alors qu'une drôle d'histoire qui m'était arrivée alors que je conduisais un soir, tard, dans la nuit, une voiture aux phares "optionnels" m'est revenue à l'esprit.
Et ma nouvelle était née ! (Mais je précise que moi, je n'avais pas bu avant de prendre le volant, c'est mal !)

Ce qui est formidable dans cette histoire c'est que mon petit texte s'est retrouvé entouré par de super auteurs (c'est assez intimidant) ! Gudule, Nathalie Dau, David Bry, etc.

Je vous laisse découvrir un court extrait (cette nouvelle-là est également courte) :
Il fait nuit, je suis seule dans ma voiture, et j’ai peur.
Pire : il fait nuit, je suis seule dans ma voiture, j’ai peur, et mes phares éclairent mal.
En plus, je suis obligée d’emprunter cette route au milieu des coteaux toulousains. Si vous ne voyez pas de quoi je parle, imaginez : forêt entourant la route, pas d’éclairage public, passage à peine assez large pour une voiture, virages fréquents, sangliers déboulant comme des forcenés probables, et le tout en pente. Au moins la route est goudronnée, ça pourrait être pire. Et, croyez-moi, en arriver à cette conclusion ne présage rien de bon.
Je rentre d’une soirée passée chez un ami. Il m’a bien proposé de rester dormir, mais je le connais bien, et je sais ce qu’il veut vraiment. Et comme il s’agit d’un très bon ami et que je ne veux pas que nos relations évoluent dans ce sens, j’ai refusé.
J’ai aussi un peu bu. Je sais que c’est mal de conduire dans ces conditions, mais j’ai préféré échanger une nuit qui aurait obligatoirement changé des choses entre lui et moi contre ma sécurité. Encore une fois, oui, je sais que c’est stupide, je n’ai pas réfléchi, et maintenant je flippe comme une pauvre malheureuse sur une route noire, sans éclairage. Et, comme un malheur n’arrive jamais seul, il bruine.
J’ai une jolie petite voiture. Une de ville, là où je vis, en vrai. J’ai déménagé vers Marseille il y a quelques années déjà, mais je reviens plusieurs fois par mois pour « retrouver mes racines ».
Je soupire. J’ai vraiment envie d’une clope. Mais je pense que ça ne ferait qu’empirer la situation. Imaginons qu’un sanglier déboule, comment est-ce que je pourrais l’éviter avec une cigarette à la main ? Je jette un coup d’œil à mon sac, qui contient mon paquet. Je n’arrive pas à résister !

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